Etiquette : Plan d’Epargne Action PEA

5 - Débuter le placement boursier rapidement en plaçant 2000€ (Partie II)

8 novembre 2024 - Belfortino

épargne Plan d’Epargne Action PEA ETF actions américaines Amundi William Higgons

Dans cette seconde partie qui succède à l’article nº4, dans lequel on a détaillé les caractéristiques du PEA, on va s’intéresser à des idées d’ETF éligibles au PEA, puisque la somme à placer est peu importante, ainsi qu’aux courtiers intéressants et au détail des frais à examiner. Enfin on terminera sur quelques références de sources d’informations (chaîne YouTube et sites internet) sur les actions.

4 - Fonds intéressants à examiner :

Si l’on parle d’un PEA d’un montant total de 2000€, l’épargnant est relativement obligé de placer son argent sur des fonds collectifs (ETF, SICAV, FCP) éligibles au PEA, c’est à dire sur des titres dont le cours va être indexé sur la variation d’un panier d’actions, permettant de diversifier instantanément son placement, malheureusement sans choisir précisément les titres sous-jacents. Comme expliqué dans l’article nº3, on peut obtenir le détail des titres inscrits dans le fonds via Google en utilisant le ticker (le numéro associé au fond pour l’identifier précisément) comme élément de recherche, puis en allant chercher (sur des sites comme justetf, amundietf ou Sicavonline) le reporting mensuel (rapport de gestion mensuel faisant notamment apparaître la liste des principales lignes composant le portefeuille ainsi que leur pondération en pourcentage). Avec 2000€ placé, l’important est surtout de prendre date pour commencer l’expérience de placement boursier (puisqu'il faut 5 ans avant que la fiscalité soit attractive), plutôt que d’enregistrer d’énormes performances. On va donc débuter avec des ETF et l’on pourra basculer sur des titres de sociétés cotées plus tard, lorsque les liquidités à placer seront plus importantes … ou pas. Pour choisir un ETF, il n´y a pas vraiment de choix magique extrêmement plus pertinent qu´un autre. Grâce à la diversification intrinsèque des ETF, le risque restera très modéré quelque-soit le support choisi.

Voici quelques tickers de fonds Amundi éligibles au PEA. Ils permettent de bénéficier d’une bonne diversification en étant investi sur des zones géographiques différentes ou des secteurs d’activité différents (CAC 40, technologie américaine, Inde, Japon, Chine). Dans le cadre d´un placement de 2000€, on peut parfaitement investir simultanément sur 3 ETF différents si l´on choisi un courtier comme Fortuneo (par exemple). J’ignore si ces fonds sont accessibles au travers d’un PEA ouvert au sein de votre banque, mais ils le sont via cette banque en ligne, de même que les fonds de la BNP. Les dénominations des fonds permettent d’avoir une idée du type de zone géographique et de marché d'exposition (Chine, Inde, USA, USA Nasdaq, Europe, CAC 40, valeurs moyennes etc).

FR0007052782 AMUNDI CAC 40 UCITS ETF DIST

FR0013412038 AMUNDI ETF PEA MSCI EUROPE UCITS ETF - EUR

FR0011871110 AMUNDI PEA NASDAQ-100 UCITS ETF ACC

FR0011871128 Amundi PEA S&P 500 UCITS ETF Acc

FR0011869270 AMUNDI PEA S&P US INDUSTRIALS ESG UCITS ETF – ACC

FR0011869320 Amundi PEA Inde (MSCI India) UCITS ETF Acc

FR0011871078 Amundi PEA MSCI China ESG Leaders UCITS ETF Acc

FR0013411998 Amundi ETF PEA Japan Topix UCITS ETF EUR Hedged

FR0013412269 Amundi PEA US Tech ESG UCITS ETF Acc

Voici les tickers pour les fonds Indépendance Asset Management (gestionnaire William Higgons), spécialisés sur les valeurs françaises et européennes de capitalisation modeste (détail sur sicavonline ou sur le site de Indépendance AM en téléchargeant le reporting mensuel du fonds). Higgons affiche de bonnes performances, en investissant sur des sociétés comme Nexans, Rheinmetall (fabricant allemand du char Léopard), Ipsos, Publicis, Stef, Technip Énergies, Sopra Steria Group, Maurel et Prom (pétrole)… chacun pourra consulter le détail des sociétés composant le portefeuille d’actions (les plus fortes pondérations) des fonds de Indépendance AM pour vérifier si cela lui convient.

LU0131510165 LU1832175001 LU1832174889 LU1832174962

Aux Etats-Unis, il existe l’indice NASDAQ fortement pondéré en valeurs technologiques avec les célèbres Magnificent Seven (les « 7 magnifiques, les fameux GAFAM) : Apple, Microsoft, Amazon, Google (Alphabet), Meta (Facebook, Instagram, Thread, Whatsapp etc), Tesla, Nvidia. On retrouve également ces valeurs dans l’ETF Amundi PEA US Tech (Microsoft, Nividia, Apple, Alphabet, AMD, Adobe, Qualcomm…). À côté du NASDAQ exposé à la tech, on trouve l’indice des valeurs industrielles plus traditionnelles : le Dow Jones (United Health, Goldman Sachs, Microsoft, Caterpillar, The Home Depot, Amgen, Visa, Mac Donald’s, American Express, Salesforce, JP Morgan Chase, Honeywell, Apple, Boeing, Amazon, Apple, IBM, Procter and Gamble…). Les sociétés du Dow Jones, du Standard & Poor’s 500 (le SP500 étant l’indice élargi des 500 plus grosses capitalisations), et du Nasdaq sont massivement présentes, mais avec des pondération différentes, dans la plupart des fonds Amundi indexés sur les indices américains.

Si l’épargnant veut tout de même investir sur une ou deux lignes de titres de sociétés cotées malgré la somme peu importante dont il dispose, voici une liste non-exhaustive de grandes capitalisations européennes assez célèbres et éligibles au PEA (via la bourse française de Euronext, mais aussi hollandaise avec Euronext Amsterdam ou Allemande avec Xetra Francfort) que l’on pourra examiner en détail : Novo Nordisk, Siemens, LVMH, ASML, SAP SE, Inditex (Zara..), L’Oréal, TotalEnergies, Air Liquide, Schneider Electric, EssilorLuxottica, BNP Paribas, AXA, Vinci, Airbus, AB Inbev (groupe brassicole belge Leffe, Hoegaarden, Corona, Budweiser) ... Il est possible de retrouver ces titres en recherchant les premières capitalisations européennes, par exemple en consultant l’onglet composition de la page Zonebourse affichant les capitalisations de l’indice européen Euro Stoxx 50 index (ASML, LVMH, SAP, TotalEnergies, Siemens, Schneider Electric, L’Oreal, Allianz, Air Liquide, Airbus, Safran …)

5 - Site d’informations :

Je serai succint dans cet article concernant les sites d’informations et chaînes YouTube à suivre, puisque l’on parle d’un placement de 2000€ sur des ETF ne nécessitant pas de suivre de nombreuses lignes de titres de sociétés cotées.

Malheureusement, il est très difficile de trouver des informations suffisamment fiables pour être suivie aveuglément. En fait, si j’insiste autant sur la nécessité de lire les rapports financiers (voir article n°2), c’est précisément parce que j’estime difficile d’obtenir des informations fiables, parce que les recommandations que l'on trouve sur internet sont souvent unanimes au même moment, quelque-soit la personne, ce qui ne garantie pas d’avoir anticipé une évolution positive que seulement quelques personnes auraient constaté, pour le cas où l´on suivrait le conseil ... Encore une fois, chaque investisseur particulier dispose de centres d’intérêts spécifiques (technologie, informatique, commerce, bâtiment etc), éventuellement liés à ses compétences professionnelles. Ces centres d’intérêts doivent être utilisés comme une ressource pour investir. L’idée générale consiste à se faire une liste de valeurs (sur le site BoursoBank ou abcbourse, c´est gratuit), avec lesquelles on se sent à l’aise, à propos desquelles on deviendrait relativement expert, à force de lire les actualités annexes aux sociétés listées, notamment leurs communiqués financiers trimestriels et de se tenir à cette liste. La partie II de l’article « Avant d’investir … » sera consacrée à ce sujet.

Si l’on veut suivre malgré tout quelques chaînes sur YouTube afin de disposer de quelques idées d’investissement, il est possible de suivre Eric Lewin sur Twitter (spécialisé sur les smalls et mids caps, auteur d'un livre chez Gualino Ed), la chaîne Hiboo de Guillaume Rouvier, celle de l’ancien trader (formé aux mathématiques financières, ayant programmé sa propre application boursière) Guillaume Ostrom (chaîne Gui STORM). On peut également s’intéresser aux vidéos de la chaîne K pitalisme, l'animateur de cette chaine ayant la particularité d’être à la fois intéressant, souvent pertinent tout en utilisant activement l’humour. Il s’est inventé un personnage qui en fait des tonnes dans le registre du capitaliste cupide, se basant notamment sur des extraits du film « le Loup de Wall Street », mais aussi des inconnus (les soussous dans la popoche), voir de South Park dans ses vidéos. Grâce à cet humour la chaîne K pitalisme est la plus facile à suivre, notamment si l’on débute, avec l´envie d’apprendre à réfléchir correctement vis-a-vis de ses placements sans se prendre non plus trop au sérieux.

En revanche, je ne recommande pas de suivre les personnes utilisant massivement les droites de régression pour déterminer des points d’entrée, celles qui parlent sans cesse de « soldes » sur des titres en baisse, celles qui parlent des publications financières sans jamais évoquer une vue d’ensemble du business de la société (des tendances lourdes pouvant affecter son business), parce qu´il me semble important d´avoir mené un minimum de recherche sur l´activité de la société pour se forger une conviction. Je déconseille formellement la chaine Power-Trade et celle de Jérémy Sensei. La chaîne Topinvest me semble crédible, mais elle est difficile à suivre pour un débutant. Chacun se fera son propre avis en regardant quelques vidéos de chaque chaîne, puis utilisera son instinct et son bon-sens pour voir si le suivi régulier des vidéos mérite son attention.

Concernant les sites d’informations boursières, le meilleur est Zonebourse, très loin devant Boursorama (pourtant présenté comme le premier site d’informations financières). Malheureusement, Zonebourse étant payant, on ne peut le consulter qu’un nombre très restreint de fois avant que l’accès soit bloqué par une demande d’abonnement. Il existe une application Zonebourse au prix de 10€/mois (résiliable à tout moment), utilisant l’outil "ProRealTime pour afficher les graphiques historiques de cours (sous forme de chandeliers japonais). Ce site est absolument parfait pour s’informer, avec des informations financières à jour, calculées à partir d’un cours de bourse clairement indiqué (ce qui n’est pas le cas sur Boursorama et abcbourse). L’application Zonebourse est accessible uniquement sur iPhone et résiliable à tout moment. Le site abcbourse, présente les plus beaux graphiques, mais donne très peu d’informations sur les chiffres les plus importants des sociétés. Le site abcbourse sera surtout utile pour sa partie « agenda de publication » et le suivi de l’évolution de la pondération des titres au sein du CAC 40 (chercher avec Google agenda publication abcbourse). Si l’on consulte des graphiques boursiers, je recommande de privilégier les « chandeliers japonais » plutôt que les courbes, afin de visualiser les "sauts" (gaps) de cours au lendemain des publications.

Dans le cadre d’un placement de 2000€ sur des ETF, l’information boursière pourra être utile pour suivre les sociétés représentant les pondérations les plus importantes des fonds sélectionnés.

6 - Choisir un courtier

Concernant le choix d’un courtier ou d’une banque, il faut comparer les prix des frais de bourse en cherchant la brochure tarifaire de l’établissement consacré à la bourse. Chercher sur Google avec les mots clefs frais sur ordre de bourse + nom établissement. Il existe généralement une brochure tarifaire téléchargeable en pdf (Conditions et tarifs des prestations financières applicables aux particuliers) récapitulant l’ensemble des services proposés avec leur prix. Il faut examiner la rubrique « placement financiers » du document, comparer les droits de garde, les frais de souscription/negociation (frais de commission proportionnelle + minimum de perception par ligne) afin de déterminer quelle est le prix d’achat d’une ligne, puis évaluer quel est le nombre de ligne que l’on peut obtenir avec la somme placée, sans que les frais d’achat/vente grignote une partie trop importante de la somme par ligne. Par exemple, les frais de courtage sont de 1,95€ chez Fortuneo pour les ordres d´achats inférieurs a 500€ (+ taxe).

Sans détailler plus, il existe un comparatif de courtier en ligne créé par Gui STORM (chercher avec Google Comparatif en ligne des frais des Courtiers & Banques pour PEA & CTO Gui STORM), vous apprendrez que :

  • Il faut éviter à tout prix les courtiers Trading212, Etoro, XTB (qui font énormément de publicité sur YouTube) et quelques autres, pour des raisons variables. Par exemple, parce qu’ils ne publient pas leur compte de résultats, sont dans le viseur de l’Autorité des Marchés Financiers, ne permettent pas de détenir réellement les actions, sont dans des pays n’offrant pas la plus grande transparence ou sécurité concernant le respect de la règlementation concernant leur fonctionnement.

  • Il faut privilégier les courtiers Saxo Banque (danois proposant un PEA), Boursorama (alias BoursoBank, appartient à la Société Générale), Fortuneo (appartient au Crédit Mutuel), Bourse Direct, HelloBank (appartient à BNP Paribas), BforBank (appartient au Crédit Agricole). Le comparateur en ligne de Gui STORM analyse les frais mais également le spread (Écart entre le meilleur prix d'achat (le prix le plus bas des ordres d'achats) et le meilleur prix de vente (le prix le plus plus haut des ordres de vente) sur le marché). Il n’y a aucune banque traditionnelle qui offre des conditions tarifaires proches de leur filiale en ligne.

J´espère avec cet article, avoir donné les informations les plus essentielles pour parvenir à ouvrir un Plan d´Epargne Action pour placer une faible somme d´argent (2000 € par exemple, mais on doit pouvoir débuter même avec 500€).

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4 - Débuter le placement boursier rapidement en plaçant 2000€ (Partie I - PEA)

2 novembre 2024 - Belfortino

Plan d’Epargne Action PEA PEA jeunes

Ici, je vais donner les éléments essentiels susceptibles d’intéresser une personne souhaitant ouvrir un Plan d’Epargne Action PEA rapidement afin de prendre date pour bénéficier d’une fiscalité attractive le plus rapidement possible, en ayant qu’une faible somme à placer (par exemple 2000€). Dans cette première partie, on va se concentrer sur le détail du Plan Épargne Action.

Je vais tenter d’être le plus efficace possible dans cet article décomposé en 2 parties, pour donner tous les éléments les plus essentiels à connaître pour toutes personnes qui voudrait ouvrir un PEA le plus rapidement possible : fiscalité, PEA Jeune, PEA-PME, quelques noms de sociétés de très grandes capitalisations, noms de courtiers susceptibles de fournir le service, références de FCP (fonds collectifs) éligibles au PEA, pièges fondamentaux à éviter (mauvais placements a éviter, arnaque des sociétés de biotechnologies), différences avec l’assurance-vie etc. Mon PEA est enregistré chez Fortuneo, je connais donc parfaitement ce courtier et ce que je vais expliquer est basé sur mon expérience avec Fortuneo. Les informations fiscales publiées ici sont valables au 2 novembre 2024. Dans cette première partie, je vais plus spécialement expliquer les caractéristiques avantageuses du Plan Épargne en Actions PEA, accessible aux majeurs, permettant de bénéficier d’un avantage fiscal sur les plus-values et dividendes.

Dans une seconde partie, je détaillerai plus brièvement les autres points, mais si l’on décide d’ouvrir un PEA, il est important d’en connaître les détails (PFU, prélèvements sociaux, cas autorisés de conservation des avantages fiscaux en cas de déblocage anticipé). Le but est de parvenir à faire un choix rapide de courtier, de supports d’investissements pour ouvrir un PEA avec une somme de 2000€ à placer.

1 - L’essentiel sur le PEA

En théorie, le PEA doit être investi à hauteur de 75% d’actions européennes, mais des fonds investis sur des marchés étrangers (jamais les titres « vifs » côté sur d’autres marchés) sont tout de même éligibles au PEA (les fonds Amundi par exemple, détail dans la partie II) grâce à des montages particuliers. L’enveloppe fiscale PEA (Plan d’Epargne Action) se compose de 2 parties : le compte titre et le compte-espèce. Le compte espèces est un équivalent du compte courant, sur lequel sera déposé les liquidités en attente d’investissement. Le compte-titres va afficher les lignes de titres, faisant apparaître pour chacune d’elle le nombre de titres, le PRU (Prix de Revient Unitaire = cours moyen affecté aux titres au moment de leur achat), la valorisation de la ligne (la quantité d’argent existante sur la ligne), la plus/moins-value (écart en valeur ou en pourcentage entre le dernier cours relevé et le PRU). En haut de la page figurera le montant d’espèces disponibles sur le compte espèces, le montant total des titres (évaluation titre), le montant total des plus/moins values latentes. Le plafond de versement d’un PEA est de 150 000€ (montant maximal des versements, les plus-values, et revenus sous forme de dividendes n’ont pas de plafonds). On notera qu´il existe un second PEA (le PEA-PME), mais qui ne sera intéressant que pour les personnes disposant de plus de 150 000 € à placer (jusqu'à 225 000 €), puisque les fonds éligibles au PEA-PME le sont aussi sur le PEA. Il y a davantage de restrictions concernant le type d´action éligibles au PEA-PME (Sociétés de moins de 5 000 salariés, réalisant un CA inférieur à 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires annuel, ou un total de bilan de moins de 2 milliards d’euros. Si la société est cotée, sa capitalisation boursière ne doit pas excéder 1 milliard d’euros sur l’un de ses 4 derniers exercices comptables).

2 - Fiscalité du PEA :

Les plus-values latentes (latentes car non-réalisées tant que les titres ne sont pas vendus), les versements de dividende (qui viennent alimenter le compte espèces du PEA), les opérations d’achat/vente, ne sont pas concernées par la fiscalité tant qu’il n’y a aucun retrait. Toutes les opérations réalisées au sein d´un PEA sont neutres fiscalement.

Les fonds ne sont jamais bloqués. Ils sont disponibles à tout moment. Seule la fiscalité différencie un retrait avant ou après 5 ans. En cas de retrait avant 5 ans, il y aura une imposition sur les gains réalisés à hauteur de 30% (Prélèvement Forfaitaires Unique PFU 12,8% + Prélèvement sociaux 17,2%) et le PEA sera clos. Les fonds déposés sont toutefois récupérables avant 5 ans sans le paiement du PFU en cas de reprise ou création d’entreprise, décès du titulaire du plan. Le PEA ne sera pas clôt en cas de retrait avant 5 ans en cas de licenciement, d’invalidité, de mise à la retraite (pour le titulaire du plan ou son conjoint marié ou pacsé). Il est également possible d’opter pour une imposition au barème progressif de l’impôt sur le revenu dans cette situation (remplace le paiement du PFU). Pour rappel, le taux d’imposition en 2024 est de 0% jusqu’à 11294€ de revenu annuel, il est de 11% pour les revenus au delà de cette somme jusqu’à 28797€, il est 30% au delà.

En cas de retrait après 5 ans, les retraits sont exonérés des 12,8% de PFU, mais les prélèvements sociaux de 17,2% sont payés. Le PEA n’est pas clôturé en cas de retrait partiel, il est toujours possible d’effectuer de nouveaux versements ultérieurement.

Après 8 ans, il est possible de convertir le capital du PEA en rente viagère defiscalisée (mais les prélèvements sociaux sont dus, la rente viagère de l’assurance-vie et du Plan Épargne Retraite, dont l´epargne est bloquée jusqu´à la retraite, est fiscalisée). Pour rappel, une rente viagère (ou rente de mortalité) est une rente versée au titulaire du plan d’épargne jusqu’à son décès, calculée en fonction de l’épargne disponible et des tables de mortalité.

3 - PEA jeune :

Placement peu connu et récent, qui concerne les jeunes majeurs de moins de 25 ans vivant chez leurs parents et rattachés à leur foyer fiscal. Ils peuvent bénéficier d’un PEA spécial dont le montant est limité à 20 000€ tant que le rattachement au foyer fiscal est effectif. À partir de 25 ans ou si le jeune cesse d’être rattaché au foyer fiscal de ses parents (ce qui n'est d'ailleurs pas synonyme d'avoir déménagé), le PEA devient un PEA classique (plafond relevé à 150 000€) avec l’ancienneté fiscale qui est conservée.

Dans la seconde partie de cet article, je donnerai des informations sur le choix de l’établissement permettant d’accueillir le PEA, sur les ETF intéressants à sélectionner dans le cadre d’un PEA de 2000 €, ainsi que les sites d’information et chaînes YouTube intéressantes à suivre.

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3 - Comment faire une performance proche du CAC 40 à coup sûr

30 octobre 2024 - Belfortino

épargne Plan d’Epargne Action PEA ETF William Higgons CAC 40

Je vous présente ici la méthode la plus basique, la moins complexe, la moins chronophage, pour se composer un portefeuille de titres de sociétés cotées dont la variation ne s'écartera guère de celle de l'indice.

Il existe une méthode extrêmement simple pour se construire un portefeuille en titres « vifs » (en titres de sociétés cotées) dont la performance ne s’écartera guère de celui de l’indice phare de la bourse de Paris. Nous allons expliquer dans cet article l’origine et les concepts de cette méthode.

Nos médias parlent quelque-fois de cet indice CAC 40, célèbre parce que les entreprises qui le composent seraient les meilleurs représentants de la finance démoniaque selon certains politiques ! Parce qu’elles redistribuent une partie de leurs bénéfices à leurs actionnaires (à leurs copropriétaires !), elles représenteraient la finance déshumanisée. Toutefois, ces fleurons de l’économie française sont les meilleurs garants d’un portefeuille performant pour l’actionnaire en titres « vifs », avec une importante sécurité. Ces entreprises réalisent un chiffre d’affaires sur l’ensemble des continents, elles sont donc peu dépendantes de l’économie française (un article La Tribune du 20/06/2024 indique que 77% de ce CA est réalisé à l’étranger), en difficulté actuellement.

Comme sa dénomination l’indique, il y a 40 entreprises au sein de cet indice, mais la part représentée par chacune d’elle varie chaque jour, en fonction des variations journalières. Le site abcbourse permet de consulter cette pondération au jour le jour (chercher avec mots- clés la pondération du cac 40 abcbourse sur Google pour accéder à la page). À la date du 30 octobre 2024, le groupe de luxe LVMH représente 13,23%, Hermès 9,46%, L’Oréal 7,98%, Schneider Electric 5,84%, TotalEnergies 5,77% : nous avons donc ici les 5 plus grosses pondérations au sein de l’indice qui représentent un total de 42,3% !! En clair, la variation journalière de 5 valeurs influencent la variation du CAC 40 à hauteur de 42,3 %… et les 35 autres titres (Sanofi, Airbus, EssilorLuxottica, Air Liquide, Safran, AXA, BNP Paribas, Vinci, Danone etc) ne représentent que 57,7% de cette variation.

Ainsi, l’indice CAC 40 est extrêmement dépendant d’une poignée d’entreprises, dans le secteur du Luxe (LVMH, Hermès, L'Oréal) la variation des premières lignes influençant massivement la variation de l’indice. C’est à peu près la même chose aux États Unis, avec l’indice SP 500 (Standard & Poor’s), massivement influencé par le secteur technologique américain (Microsoft, Nvidia, Amazon, Apple, Meta, Alphabet, Tesla…). En clair, si l’on investi massivement sur les plus grosses capitalisations du CAC 40, alors on va bénéficier mécaniquement d’une performance qui ne s’écartera guère de cet indice. Toutefois, on notera qu´en achetant ces titres phares de la bourse de Paris, on accepte de détenir des titres ayant déjà fortement progressé, alors que l'on recommande souvent d'acheter des titres sur repli, à l'inverse des titres situés dans les dernières ligne de la cote (pondération les plus faibles de l'indice).

Dans la pratique, il est extrêmement difficile de surperformer un indice en investissant sur des titres très différents des plus importantes pondérations qui le compose. Les fonds les plus populaires (ceux des banques traditionnels) sous-performent le marché. La plupart des fonds indexés sur un indice (cac 40, Eurostoxx 50, S & P 500 … etc) sous-performent celui-ci. On peut même considérer qu'il n'y a aucune gestion réelle de ces fonds tellement les encours sont importants. Ces fonds ressemblent à des paquebots difficiles à manoeuvrer, sans réactivité possible face à de mauvaises nouvelles. Il y a toutefois une exception connue : les fonds du célèbre William Higgons (Indépendance Asset Management), gérés d'une main de maître.

Si vous allez voir une banque (ou un assureur), le conseiller va probablement vous inciter à investir sur des fonds (SICAV, Fonds Commun de Placement) dont la performance va être proche de l’indice CAC 40, parce que ces fonds « collectifs » sont eux-mêmes composés de valeurs du CAC 40. C’est très facile de comprendre ce qu’est un ETF (SICAV et Fonds Commun de Placement fonctionnent selon le même principe) : un titre de Sicav ou de FCP est une part de portefeuille. En clair, la banque créer un portefeuille, et invite ses clients à posséder des parts de ce portefeuille (une fraction du portefeuille) géré par la personne désignée par la banque. Si le banquier vous propose un fonds « maison », vous pourrez retrouver le détail des premières lignes qui le compose en tapant sur Google le ticker du fonds (numéro identifiant le fond de manière précise, l'équivalent de la carte grise du fond, voir exemples de fonds plus bas) et en recherchant le document pdf relatif à sa gestion (chercher avec le ticker du finds et les mots clefs reporting mensuel). Vous pourrez notamment trouver ces documents sur le site justetf ou sicavonline. Le reporting mensuel des fonds proposé par Amundi se retrouve facilement sur leur site amundietf.fr (exemple : Amundi PEA Inde FR0011869320). Par exemple, vous pourrez trouver sur le site sicavonline le détail du fonds PEA du Crédit Mutuel action européenne CM-AM Human Care (ticker FR0013041654) en téléchargeant le pdf « reporting ». Vous apprendrez ainsi que le fonds est composé de 4% de Novo Nordisk, 4% de Elis, 3,9% de Sanofi … Autre exemple avec le fonds de la Société Générale Actions France Diversifié ISR (ticker FR0013535549), vous trouverez le détail de sa composition dans l’onglet concerné sur le site Sicavonline (Schneider Electric 8,60%, LVMH 6,43%, EssilorLuxottica 6,17% … etc). Ces fonds reprennent donc les titres figurant parmi les plus grosses capitalisations du CAC 40 en modifiant simplement la pondération comparativement à celle de l'indice. Vous pouvez donc tout à fait acheter ces titres de société directement, sans les détenir au travers d'un fonds géré par la banque pour le compte de leurs clients et obtenir une performance similaire à celle de l'indice.

L’idée que je voulais soumettre dans cet article est d’acheter les titres vifs (les titres des sociétés cotées) représentant les principales pondérations du CAC 40 sans passer par des ETF indexé sur les indices (ou des trackers qui répliquent simplement l´indice). Le but étant d’éviter d’investir sur des produits financiers faisant intervenir un intermédiaire (le gestionnaire du fonds et la banque) prélevant des frais sur l'encourt géré, modifiant parfois la gestion du fonds sur des critères incompréhensibles (arbitraires ?), offrant souvent (surtout avec les produits les plus « grand public ») une performance inférieure aux indices.

Mais il y a toutefois une contrainte : la valeur nominale de LVMH est élevée (609€ ce soir), tout comme Hermès (2074€), ce qui oblige à avoir une somme importante à investir pour s’offrir ces titres. Acheter des valeurs du Luxe implique de placer des sommes relativement importantes pour parvenir à diversifier suffisamment, car les banques traditionnelles, en ligne ou avec agences, proposant des PEA ne permettent d’acheter que des actions entières (certains courtiers en ligne permettent toutefois l'achat d'actions fractionnées).

La méthode de sélection de titres proposée dans cet article pourra être utile pour ceux qui veulent investir sur des sociétés cotées (afin d'éviter les ETF), n'ayant pas de temps disponible pour s'informer sur les publications, ou dont le montant disponible ne permet pas de diversifier massivement.

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2 - Avant d’investir… (partie I)

30 octobre 2024 - Belfortino

épargne Plan d’Epargne Action PEA

Je vais parler dans cet article des actions à mener si l’on souhaite se lancer dans l’investissement boursier. La partie II de cette thématique sera centrée sur les éléments essentiels des communiqués financiers à examiner en priorité.

Bien sûr, il est fondamental d’être en capacité de comprendre les communiqués financiers des entreprises. Je pense d’ailleurs que ce point est très peu abordé par les personnes qui pullulent sur internet (notamment sur YouTube) en donnant des conseils (des « tuyaux ») boursiers à leur public. Comme indiqué dans l’article précédent, il est crucial de ne pas se contenter de suivre des conseils sans les comprendre. L’investisseur particulier doit impérativement effectuer des choix qui ont du sens pour lui ! L’investisseur doit donc faire appel à son bon sens pour effectuer ses choix. Il doit utiliser l’intégralité des ressources dont il dispose pour comprendre le business de l’entreprise et les risques associés à un potentiel investissement : sa culture générale, sa connaissance d’un milieu professionnel (mise en évidence d'un milieu qui le mettra plus facilement à l'aise), les informations disponibles sur internet (financières mais pas seulement…), son intérêt pour les sciences ou pour un secteur d’activité particulier (technologie, mobilité, divertissement, énergie, banque ou assurance ...) etc … Je tiens à insister sur ce point ! Je rappelle aussi qu’avec des actions achetées en direct, vous êtes réellement copropriétaires des entreprises (avec un droit de propriété réel qui donne le droit de participer aux assemblées générales), donc si vous poussez votre rôle d’investisseur jusqu’au bout (investisseur non spéculateur), vous êtes censé connaître le business de l’entreprise, qui est d’ailleurs extrêmement intéressant dès que l’on s’attarde sur les détails …

En réalité, suivre l’actualité des sociétés que l’on aura identifiée comme intéressantes est largement aussi divertissant que regarder du sport ou lire un roman d’aventure. Ces actualités evoquent des questions de stratégie, de réussite ou d'échecs des choix précédemment effectués par le dirigeant, de trouver des solutions à des problèmes, d’identifier les mensonges, exagérations (voir abus de confiance) des uns et des autres... Lorsque l’on est actionnaire « au porteur » (cas du particulier qui achète simplement des actions via un établissement bancaire standard, cas qui se distingue des rares actionnaires « au nominatif »), on pourra participer physiquement aux assemblées générales en demandant une carte d’admission à son intermédiaire financier.

Les communiqués financiers sont généralement trimestriels, parfois non-programmés (annonces de contrats ou de partenariat) et « en anticipation ». Le lendemain des jours de publication correspond à un risque accru de chute du titre, mais aussi d’explosion du titre à la hausse … ce qui est extrêmement déconcertant, puisque la réaction est imprévisible. De bonnes publications donnent parfois des chutes de cours, lorsque le marché espérait plus (ou si une nouvelle indépendante des chiffres publiés refroidisse le marché). À l’inverse, une mauvaise publication provoque une explosion du cours à la hausse si le marché avait déjà anticipé ces mauvais résultats. Parfois les publications donnent lieu à un avertissement sur le résultat (on parle aussi de profit warning) accompagné d'une révision des objectifs pour l’année en cours. D’autres entreprises vont au contraire relever les résultats anticipés à l’issue d’une publication. Bref, le niveau de risque en bourse va fluctuer au cours de l’année… celui-ci va se renforcer lors des mois qui suivent immédiatement la fin de chaque trimestre de l’année civile, notamment les mercredis et jeudis (traditionnellement les jours où les publications sont les plus nombreuses). Il n´est donc pas nécessaire de suivre les variations de titre toute l´année. Il faut surtout s´intéresser à son portefeuille lorsqu´une publication figure à l´agenda.

La première action à mener avant d’investir consiste à utiliser internet ou à acheter un livre qui vous expliquera comment se forme le résultat d’une entreprise (en se documentant sur les soldes intermédiaires de gestion). Il s’agit de l’action à mener qui peut sembler la plus austère, mais elle est cruciale. Pour être capable de comprendre un communiqué financier, il faut savoir comment se décompose le résultat de l’entreprise, afin de connaître les facteurs susceptibles de l'influencer positivement ou négativement. En clair, il faut savoir ce qu’est un Chiffre d’Affaires CA, une marge d’exploitation, une marge nette, un résultat financier, un résultat exceptionnel, un PER (Price Earning Ratio), un Bénéfice Net par Action BNA, un Free Cash Flow FCF, un ROE (Return On Equity = retour sur capitaux propres), un CAPEX (taux d’investissement), un taux de distribution du résultat (part du résultat net exprimé en pourcentage redistribué sous forme de dividende = Pay Out Ratio), Rendement (en pourcentage par actions = dividende / cours de l’action), BVPS (Actif net par action, permet de connaître la valeur des actifs de l'entreprise en cas de liquidation). Il existe aussi les dénominations américaines de ces mêmes ratios, d’ailleurs davantage utilisés sur les sites boursiers (Zonebourse etc) : EBITDA (résultat d’exploitation + amortissements et provisions), EBIT (résultat d’exploitation)… etc. Ces notions doivent être connues, pour parvenir à comprendre les communiqués et donc le business de la société. Les résultats sont publiés en valeur absolue, accompagnées d’une variation en pourcentage par rapport au trimestre (ou semestre ou année…) précédent. La variation étant indiquée en organique (croissance organique) ou en publié. La notion de croissance organique correspond à l’évolution des résultats retraités des variations liées aux devises (par exemple le taux de change euros/dollars) et aux variations de périmètres (notamment si la société a racheté une entreprise durant la période, son chiffre d’affaires va augmenter mécaniquement, sans que cette hausse puisse être reliée à un accroissement de l’activité). Parfois, les communiqués financiers utilisent l´acronyme TCC (Taux de Change Constant) pour évoquer la croissance organique.

Il est très facile de mémoriser ces informations avec internet (voir notamment les vidéos YT de la chaîne « brigade du fric », mais egalement l´espace pédagogique du site Zonebourse ou abcbourse) pour identifier la logique de formation du résultat d’une entreprise, car celui-ci va varier en fonction de la variation du chiffre d’affaires, mais aussi de la marge d’exploitation (marge liée à l’activité normale de l’entreprise, indépendamment de toute opération exceptionnelle), des devises associées aux principales zones géographiques sur lesquelles l’entreprise intervient etc… il est important de comprendre que ces communiqués ont leur propre logique.

Je vous ai cité plus haut les acronymes relatifs aux éléments financiers à identifier, mais en réalité, il n’est pas nécessaire de tout comprendre dès le départ, en se formant de manière strictement scolaire, puisque certaines informations sont plus importantes que d’autres suivant le secteur d'activité (par exemple une entreprise industrielle sera fortement impactée par le prix de l'énergie, mais pas l'assurance etc). En fait, la meilleure manière de se former est de le faire sur le tas, par exemple en lisant les communiqués financiers les plus récents des entreprises suscitant votre intérêt, en se reportant ensuite à internet ou à un livre à chaque fois qu’un terme évoqué dans le communiqué est incompris. Le nombre de notion a connaître est finalement assez limité, surtout qu’elles sont parfois spécifiques à l’activité (banque, financière diversifiée, luxe, consommation, pétrole et gaz, semi-conducteurs, hôtellerie, industrie traditionnelles…). En lisant de cette manière une dizaine de communiqués financiers (entreprises de différents secteurs d’activité), on mémorise le sens de ces chiffres et l'on parvient à lire les suivants sans avoir systématiquement besoin de reprendre ces notions.

Ce texte du site boursier.com reprend en détail les ratios boursiers cités plus haut :

https://www.boursier.com/guide/se-perfectionner-en-bourse/analyse-fondamentale-ratios-incontournable

Dans le prochain article, je vais vous citer une première liste d’entreprise intéressante à examiner afin de s’entraîner à lire ces communiqués financiers et donner une méthode permettant d´aller directement a l´essentiel de ces communiqués, qui font parfois de très nombreuses pages.

La seconde partie de cet article sera l´article nº8.

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1 - Objectif de cette page de blog : investir sans avoir peur avec autonomie

29 octobre 2024 - Belfortino

épargne Plan d’Epargne Action PEA

Premier article expliquant la raison pour laquelle je lance ce blog : réforme des retraites, menace de moins en moins masquée de spoliation de l´épargne, d´obligation de mise à contribution de l´épargne des français au service de projets politiques (financement de la guerre en Ukraine, transition energétique, financement de sociétés non-cotées). Principales thématiques progressivement abordées dans les prochains mois.

Je débute ici une série d’articles informant à propos du placement boursier. Il sera notamment question de placements sur des actions en direct (des titres LVMH, Schneider Electric, TotalEnergies, Stellantis etc …). Mon point de vue sera celui d’un investisseur particulier et amateur ayant ouvert un PEA en 2003. Je veux apporter une solution différente de ce que proposera un spécialiste de l’épargne pour préparer sa retraite, mettre parfois en garde contre certains raisonnements qui me semblent erronés. Le contexte de publication de ces articles est celui qui succède à la réforme des retraites, qui a choqué énormément de monde.

Mes textes ne seront absolument pas ceux d’un expert, ils se basent sur mon expérience d’amateur, ayant toutefois assez de vécu pour détenir de nombreuses informations évitant aux débutants de prendre de mauvaises décisions. En clair, je vais vous présenter les informations qui m’auraient été utiles lorsque j’ai commencé en 2003 à acheter des actions « en direct » (sélectionnées en toute autonomie) et que l´on ne retrouve pas forcément dans les formations les plus diffusées sur internet.

Il est urgent de se renseigner, après la réforme des retraites et son âge de départ repoussé de 62 à 64 ans (un âge probablement repoussé une nouvelle fois dans les prochaines années) sur les placements disponibles. Cette réforme adoptée au forceps sans vote du parlement (grâce à l’article 49.3) a amené des personnes à s’interroger sur la manière d’épargner utilement pour leurs vieux jours. Les gens comprennent la nécessité d’éviter les « mauvais plans » dans le monde complexe de l’épargne pour espérer partir en retraite plus tôt, mais il leur faut parvenir à gérer le risque en connaissance de cause, sans être noyés au milieu d'une grande quantités d´informations finalement inutiles.

Il est urgent de se renseigner sur la bourse en direct, à cause de la loi « industrie verte », de la volonté de nos politiques d’inclure des actifs « non-cotés » (private-equity) au sein des fonds commercialisés par les banques et les assureurs-vie. Les politiques veulent flécher l’épargne de la population sans se préoccuper réellement des aspirations propres à chaque épargnant. Les politiques sont confrontés à une dette publique devenue explosive, ils lorgnent sur les revenus des français, sur leur immobilier, sur leur épargne, espérant combler cette dette grâce à une fiscalité confiscatoire. Il semble important d’explorer les pistes pour échapper à cette nouvelle tendance …

Par ailleurs, la gauche explique sans ambages que l’épargne des français est une manne utile pour financer les dérives budgétaires. L’Union Européenne souhaite lancer des produits financiers bloquant éventuellement l’épargne, au travers de son « union des marchés de capitaux ». Bref, l’épargnant doit à tout prix se renseigner pour éviter les pièges.

Mes informations ne sont pas destinées à un public particulièrement averti. D’ailleurs, j’espère être compréhensible par tout le monde, quelque-soit son niveau d’étude (à partir du CAP, voir de la 3eme). Je souhaite toutefois être lu par des personnes ayant préalablement stimulé leur honnêteté intellectuelle et leur bon sens, deux prérequis indispensables pour être capable de gérer un portefeuille boursier sans faire n’importe quoi, des prérequis qui ne sont pas forcément l’apanage des gens ayant poursuivis des études, parfois doté d’une capacité plus importante à manier des concepts abstraits, mais parfois aussi plus dogmatiques, fascinés par la technicité, confiantes dans un système dont il devrait pourtant se méfier, développant une incapacité à identifier l’absurdité de certains raisonnements.

Vous comprendrez vite que mon but n’est pas de donner des « tuyaux boursiers », mon but est de rendre le lecteur indépendant (autonome) en matière de placements boursiers, apte à conserver son patrimoine sur le long terme en évitant les discours fallacieux. Mon but est avant tout d’inviter le lecteur à placer en comprenant assez précisément la nature et le niveau des risques pris, adaptant son temps passé à s’informer à l’exigence de sa situation personnelle.

Il faudra comprendre que contrairement à l’opinion commune (qui vante les mérites du placement immobilier en les opposant à la bourse qui serait « plus risquée »), la notion de risque est beaucoup plus complexe que ce que pense la majorité…

Mes articles seront nombreux et courts. Chaque article présentera un aspect particulier du placement boursier. Je ne proposerai pas une formation complète avec un plan de développement précis… Je proposerai un ensemble d’éléments distincts, incomplets, imprécis etc, complétant une mosaïque d’informations composée par la volonté de se prémunir contre les raisonnements fallacieux, tout en restant un amateur en matière de finance. Il est essentiel de comprendre que le monde du placement est très différent du monde extrêmement standardisé du travail ! Cette idée est fondamentale : le bon sens est absolument primordial, les efforts que l’on peut fournir dans le suivi de son portefeuille ne sont pas récompensés si l’on ne dispose pas d’un minimum de bon sens. L’imprévisibilité est une donnée parfois difficile à accepter dans la vie courante ou dans le monde du travail, elle est pourtant au cœur de la gestion d’un portefeuille boursier, qui demande d’arbitrer des risques, d’évaluer une marge d’erreur. Si vous n’êtes pas capables de gérer l’imprévisibilité, il sera difficile de placer en bourse.

Après ce premier article d’introduction, je vais vous présenter prochainement les 2 principaux efforts à fournir lorsque l’on débute en bourse :

  • Se former aux connaissances élémentaires (définitions du chiffre d’affaires, résultat d’exploitation, résultat net, logique des soldes intermédiaires de gestion etc) permettant de comprendre un communiqué financier.

  • Lire les communiqués financiers des sociétés intéressantes afin de cerner plus précisément les risques liés au business.

Plus tard, j’aborderai d’autres thématiques :

  • L’investissement immobilier n’est certainement pas un placement « sûr »
  • Les courtiers les plus intéressants (+coût des transactions)
  • L’avantage du Plan d’Epargne en Action
  • Explications sur la notion de risque en matière de placements.
  • Quelques valeurs boursières assez célèbres, à connaitre pour developper sa culture générale en bourse
  • L´intérêt de se créer un portefeuille fictif pour s’habituer au risque boursier
  • La gestion de l’imprévisibilité au quotidien
  • La manière la plus simple de faire une performance proche du CAC 40 à coup sûr
  • Le risque de conserver une épargne peu rémunérée (ou pas rémunérée du tout sur le compte courant !)
  • La bourse comme alternative à l’impossibilité d’acheter son logement (pour se constituer malgré tout un vrai patrimoine avec de véritables actifs).
  • Etc...

Je précise enfin que personne ne me rémunère pour rédiger ces articles, je ne vous demanderai pas d’argent, pas de coordonnées personnelles, je n’essaierai pas de vous vendre une formation …

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